Ce panneau, que j’appelle LOOP365, m’accompagne tout au long de l’année scolaire. Il n’est pas là pour figer les choses, mais pour me donner une vision d’ensemble suffisamment claire pour avancer sereinement, tout en gardant la possibilité d’ajuster à chaque instant. C’est mon backlog.
Surtout ne rien écrire directement sur le LOOP365. Se servir de post-it, petit format.
En effet, LOOP365 doit pouvoir servir plusieurs années de suite. Fin juin je réorganiserai les post-it.
TOUT D’UN COUP D’OEIL
En ce début juillet, je prépare déjà les grandes lignes de l’année prochaine, programme à l’appui. J’alterne hypothèses et impératifs.

Je commence toujours de la même façon.
VACANCES SCOLAIRES
En premier lieu, je place les vacances scolaires. Elles délimitent naturellement les grandes périodes de travail. Puis je repère les jours fériés, qui viendront ponctuer certains rythmes ou interrompre certaines séquences.
Ensuite, je trace les cinq périodes de l’année, celles qui structurent officiellement le calendrier scolaire. Je les matérialise clairement pour pouvoir m’y référer à tout moment.
Une fois cette structure en place, je m’intéresse aux lundis.
LES SEMAINES
Chaque lundi représente le début d’une semaine de travail. En les marquant un à un, je peux facilement compter le nombre de semaines disponibles dans chaque période. Cela m’aide à planifier sans me faire d’illusions sur le temps réel dont je dispose.
LA FIN DE L’ANNÉE EN PREMIER
Ensuite, je place les objectifs finaux de l’année. Ce sont les productions ou les compétences que les élèves devront avoir atteintes ou réalisées d’ici la fin du mois de juin. Je les encadre en rouge pour qu’ils soient visibles immédiatement. Ce sont des repères stables, des points d’ancrage. À partir de là, je remonte progressivement le temps pour construire le cheminement pédagogique qui va permettre d’y arriver.
LA PREMIÈRE PÉRIODE
Je commence toujours par remplir la première période le plus précisément possible. C’est la seule que je connais vraiment. Les élèves ne sont pas encore là, mais je sais que cette période devra poser les fondations : prise de repères, premiers outils, premières habitudes. Je l’envisage comme une base solide.
Dans cette première période, je réfléchis déjà aux objectifs à atteindre. la dernière semaine de la première période, et même de chaque période, est consacrée à un bilan de la période. 
Pour les périodes suivantes, je reste volontairement plus souple. J’y trace des lignes directrices, j’indique les jalons indispensables, mais je laisse aussi des zones vides. Ces zones-là sont précieuses. Elles permettent d’absorber les imprévus, d’intégrer les difficultés que je ne peux pas encore anticiper, ou d’ajuster si les élèves avancent plus vite ou plus lentement que prévu. Ces espaces laissés libres sont une manière de respecter la réalité du vivant : on ne connaît jamais à l’avance le rythme d’un groupe.
Pour accompagner et consolider leurs parcours d’apprentissage, je vais m’appuyer sur leurs prises de parole, sur leurs écrits, sur leurs manières de se comporter et j’utiliserai ma « grille ribosome » afin d’être au plus près de leurs besoins.
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L’utilisation des post-it ici est précieuse car je peux enlever, déplacer et recommencer au fur et à mesure des informations et interventions pendant l’année. Et même dès maintenant je peux placer des post-it, non pas comme des actions futures, mais comme des hypothèses.
Ce panneau n’est donc ni un agenda, ni un tableau de bord. Il est un outil de projection dynamique. Il m’aide à voir l’année comme un tout, à anticiper les grandes étapes, à relier les séquences les unes aux autres, tout en restant prêt à revoir ce qui a été prévu. Il est, en quelque sorte, une mémoire du futur.
Le passé n’est pas effacé. Je me servirai du LOOP365 comme d’un cahier de textes. Je pourrais faire le bilan de ce que je conserve et de ce que j’élimine pour l’année suivante.
À découvrir ici : http://www.educaryote.fr