Quelques explications :
Lire l’histoire du Manifeste Agile.
A partir du Manifeste Agile, (traduction avec « solution » à la place de « logiciel ») (et en anglais) il semble envisageable d’adapter ces 4 valeurs pour un enseignement agile-adaptatif : le Manifeste pour le développement Agile des apprenants.
Découvrir de meilleures façons de développer des solutions par notre pratique et en aidant les autres dans leur pratique.
Grâce à cette prise de conscience, être capable de valoriser :
– les individus et leurs interactions de préférence aux processus et aux outils
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– des prises de décisions individuelles et collectives de préférence à des retranscriptions de théories
Le 23 novembre 02016 : Ajout du mot « individuelles » précisant que le but de la formation en classe est de faire progresser chaque élève et non un groupe. L’ensemble du groupe, ou les groupes dans la classe, est un ressource pour aider chacun à progresser et/ou modifier ses informations et son comportement. Je pense qu’il faut faire attention à ce que le groupe, avec les créations qu’il peut faire, ne soit pas un biais.
Le 13 juillet 02017 : modification de « des créations individuelles de préférence à des connaissances exhaustives » par « des expérimentations individuelles et collectives de préférences à des lectures et des prises de note de théories« .
Le 15 octobre 02017 : J’ai eu le plaisir d’échanger avec Alistair Cockburn (co-auteur du Manifeste Agile) à Agile Tour Rennes. Pour Alistair il est important de prendre une décision afin d’obtenir un feedback le plus rapidement possible. En effet un individu, enfant ou adulte, ne doit pas poursuivre son apprentissage en conservant une erreur. En effet, les erreurs doivent être détectées le plus tôt possible. Créer un produit, ou un logiciel, est une décision matérielle : « a working software ». Par conséquent, ce qui se rapproche le plus du « working software » c’est dans le cas de l’enseignement « prendre une décision » lorsque l’élève écrit ou dit une réponse en attendant d’avoir un feedback. Je modifie donc « des expérimentations individuelles et collectives » en « des prises de décisions individuelles et collectives« . C’est d’ailleurs le sujet du jeu « Lean Tak Off » d’Alfred Almendra : prendre la décision de conserver un choix pour le confronter au feedback du dé. Il me reste à modifier « des prises de notes de théories » = indiquer qu’il ne suffit pas de savoir par coeur une théorie ou de la recopier.
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– la collaboration enseignants-parties prenantes de préférence à des instructions et des règlements
6 octobre 2012 : (pas satisfait de « négociation contractuelle« ; négociation sur le programme ? négociation sur le temps ou le processus d’apprentissage ?… Il me semble qu’il faudrait tenir compte des capacités cognitives de l’élève mais utiliser des moyens, en collaboration, pour le soumettre à agir plus rapidement. Voir à propos de l’incitation : La soumission librement consentie de Joule et Beauvois.
8 octobre 02012 : au lieu de « transmission verticale » je pencherais plutôt vers la piste : « … plus que la réduction de l’incertitude ». En effet, la négociation porte sur le temps, la vitesse d’apprentissage, ainsi que sur le nombre de niveaux d’organisation, le nombre de connaissances pour résoudre le problème. Il ne s’agit pas d’éliminer ou d’éradiquer l’incertitude, au contraire : il s’agit, pour l’élève et pour moi, de réduire cette incertitude en essayant de circonscrire le problème, d’où la réduction, l’étayage mentionné par Jérôme Bruner en relation avec la ZDP, concept de Vygotski. C’est en quelque sorte la « négociation contractuelle ».
Le 8 juillet 02015 : je ne suis pas satisfait de « la réduction de l’incertitude« . D’ailleurs je ne suis pas satisfait de : « la collaboration formateur-apprenant plus que la réduction de l’incertitude ». Suite à mon interrogation sur twitter, Isabelle Blasquez me propose ce lien : j’adopte la valeur 3, reflétant l’incertitude : « plus que des négociations complexes ».
Le 12 août 02017 : la phrase » La collaboration formateur-apprenant de préférence à des négociations complexes » me gène depuis longtemps. Je ne la trouve pas pertinente dans le quotidien. Le lien entre l’enseignant et l’élève est d’ailleurs déjà indiqué dans la première valeur « Les individus et leurs interactions ». Il est primordial que les élèves puissent progresser. Un des moyens pour augmenter leurs chances de progrès est d’associer les parents. A chaque fois que j’ai pu (ou que des collègues ont pu) associer les parents dans la démarche d’apprentissage de leur enfant, il y a eu des réactions positives. Ainsi je crois que « La collaboration Enseignants-Parents de préférence à des instructions et des règlements » est plus cohérent et reflète beaucoup mieux la réalité. En effet, c’est cette collaboration qui permet les progrès de chaque élève observé, aidé, encouragé par ses parents.
Le 28 juin 02019 : la mention La collaboration enseignant-parents ne me convient pas car je la trouve trop réductrice. Les parents ne sont pas les seuls avec lesquels il faudrait collaborer. En fait, toutes les parties prenantes, internes et externes, sont incluses dans l’accompagnement de l’élève. Par conséquent, cette valeur devient La collaboration enseignant-parties prenantes de préférence à des instructions et des règlements.
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– la réponse au changement de préférence au respect d’un curriculum prescrit et rigide
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Précisément, même si les éléments à droite ont de la valeur
nous reconnaissons davantage de valeur dans les éléments à gauche
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26 mars 02018
A ce manifeste agile, il parait intéressant d’ajouter le manifeste du Software Craftsmanship (2008)
Je propose cette adaptation pour l’enseignement :
Élever le niveau :
Avec la recherche des éléments de gauche, découverte que les éléments de droite sont indispensables.
Bonjour,
Votre approche est vraiment séduisante et elle me conduit à m’interroger sur son application en lettres, histoire et géographie. Je vous suis et je vous remercie de faire avancer ma réflexion.
Le Luherne Nicolas
Bonjour,
« son application en lettres, histoire et géographie », c’est à dire son application dans la formation ou la création (quelque soit le domaine).
Je ne sais vraiment pas par quel point commencer pour faire avancer votre réflexion ; j’essaie quatre premiers points :
-faire entrer les élèves dans leur formation par les piliers Autonomie et Initiative du socle commun.
-accompagner les élèves pour qu’ils emploient leurs connaissances et leurs stratégies pour résoudre des problèmes (à doser) et ainsi provoquer une création personnelle grâce à des compétences émergentes (= connaissances, stratégies, attitudes…) Le guide pourrait être le socle commun.
-prendre en compte les 4 valeurs simultanément et ne pas les séparer dans les différentes pratiques.
-placer les élèves dans un environnement incertain, les accompagner dans cette incertitude.
Bonjour,
La conclusion serait la même que pour le Manifeste Agile.
Pour l’introduction, afin de rester au plus proche de l’esprit Agile, je pourrais proposer :
« Nous découvrons comment mieux développer les compétences des apprenants par la pratique et en aidant les autres à le faire.
Ces expériences nous ont amenés à valoriser : »
Cette introduction est en accord avec un paradigme constructiviste.
Bonjour,
Réflexion très intéressante!
par contre quelles seraient l’introduction et la conclusion d’un tel manifeste pour une pédagogie Agile?
« Nous découvrons comment mieux développer des logiciels
par la pratique et en aidant les autres à le faire.
Ces expériences nous ont amenés à valoriser : »